Vous avez surement remarqué que votre nourrisson a souvent le hoquet.
Et pourtant pour lui, ce n’est pas nouveau ! Dès la fin du troisième trimestre de grossesse, un fœtus a souvent le hoquet.
D’ailleurs vous avez peut-être ressenti de petits soubresauts réguliers qui ne se confondent pas avec des coups de pied ou autres mouvements de votre bébé dans votre ventre.
C’est bien le hoquet provoqué par des contractions involontaires du diaphragme, muscle situé sous les poumons, intervenant dans la régulation de la respiration.
Et donc votre tout-petit, encore dans votre ventre, s’entraine déjà pour sa respiration ou alors il a avalé un peu trop de liquide amniotique. Le mystère reste entier, mais après sa naissance votre bébé peut avoir là encore des petits épisodes de hoquet, plus ou moins longs et c’est tout à fait normal.
Mais qu’est-ce qui provoque le hoquet du nourrisson ? Et comment le calmer ?
Qu’est-ce qui provoque le hoquet du nourrisson ?
L’anatomie du nourrisson
Tout est question d’anatomie et d’immaturité du système digestif. Le diaphragme est commandé par le nerf phrénique, très proche des voies digestives. Lorsque votre enfant avale, le passage des liquides, de la nourriture et de l’air, distend légèrement l’œsophage entraînant l’irritation du nerf phrénique.
Tous les muscles respiratoires ont alors une contraction spasmodique, involontaire, entraînant des secousses bruyantes. Avec cette contraction musculaire, l’air arrive massivement. La glotte à l’entrée des voies respiratoires se ferme, les cordes vocales vibrent et produisent le fameux son caractéristique du hoquet.
Le hoquet du nourrisson survient lorsque son estomac se remplit de lait et d’air.
Ces crises sont fréquentes parce que votre bébé prend un grand nombre de repas au cours d’une journée.
Or les systèmes digestif et nerveux ne sont pas encore mâtures et réagissent excessivement lorsqu’ils sont sollicités.
Lorsque votre enfant grandit les crises s’éloignent.
Un lien avec le cerveau de votre tout-petit
Des scientifiques ont découvert que les contractions du muscle du diaphragme qui surviennent lors d’une crise provoquent une activité dans le cerveau des bébés en y faisant affluer une grande quantité d’informations.
Le hoquet permet de développer les connexions cérébrales en amenant le bébé à surveiller les muscles respiratoires et à relier le son à la contraction de son diaphragme.
Ils en ont alors déduit que le hoquet du nourrisson aide les cellules du cerveau à se connecter entre elles. C’est donc le signe que ce phénomène est utile à la bonne santé de bébé !
Mais une fois que votre enfant commence des crises de hoquet, quelles sont les astuces pour les stopper ?
Le hoquet du nourrisson : comment le calmer ?
Il existe différentes astuces pour calmer ou limiter les spasmes.
Au moment des repas
C’est souvent à cet instant qu’arrive une crise de hoquet. Mais il est toujours possible de l’éviter.
Comment faire ?
- Choisissez une tétine ayant un débit lent pour que votre bébé puisse gérer l’afflux de lait et positionnez le biberon ni trop vertical ni trop horizontal pour éviter un débit rapide ou une entrée d’air trop importante.
- Si vous allaitez, votre tout-petit avalera légèrement moins d’air qu’avec un biberon, donc l’incidence du hoquet se voit diminuer.
Cependant si le jet est trop puissant, l’allaitement en position allongée permet au nourrisson de mieux gérer l’afflux de lait. - Faites des pauses ou fractionnez les prises pour permettre à l’estomac de moins se dilater et donc de ne pas irriter le nerf phrénique.
Profitez-en pour lui faire faire un rot et expulser l’air présent dans son estomac.
En général, il est conseillé de faire faire un rot toutes les deux minutes à votre bébé. - N’attendez pas que votre enfant soit affamé pour le nourrir. Sinon il risque de téter très rapidement et d’avaler trop d’air, ce qui déclenchera à coup sûr un hoquet.
Astuce : si malgré toutes ces astuces, un hoquet survenait, donnez à votre bébé un peu de lait ou d’eau à boire.
Cette nouvelle stimulation peut calmer alors le nerf phrénique. En tétant, votre tout-petit contrôle les mouvements du diaphragme, ce qui entraîne la disparition des spasmes.
Bien positionner votre enfant
Pour éviter à votre nourrisson un hoquet :
- veillez à bien le caler en position assise pendant une vingtaine de minutes environ après les repas. Ce maintien réduit les reflux, le lait ne pouvant remonter.
- Ne l’allongez pas car l’estomac plein pèsera sur le diaphragme.
Si un hoquet commence, placez votre enfant sur le ventre appuyé sur votre avant-bras. Il pourra alors se détendre.
N’hésitez pas à le promenez ainsi, votre bébé observera alors ce qui l’entoure et oubliera son hoquet.
Et pour le hoquet tenace de votre nourrisson ?
Et si malgré toutes ces astuces, le hoquet persiste chez votre tout-petit, pas de panique !
Vous pouvez lui faire des câlins et le bercer tout doucement et pourquoi pas une séance de massage le long de la colonne vertébrale ou sur les pieds !
Si le hoquet dure encore et que votre enfant a plus de trois mois, l’astuce de grand-mère consiste à mettre une goutte de citron sur sa langue.
L’acidité le surprend et solutionne la crise. Cependant il faut user du remède avec modération.
Si votre enfant a régulièrement une crise de hoquet, il est toutefois bon d’en parler au pédiatre car justement ce spasme est un des signes du Reflux Gastro Œsophagien (RGO).
Si c’est effectivement le cas, vous pouvez lire le témoignage de Marion qui partage ses 10 conseils aux parents.
Bonne lecture !